jeudi 28 mai 2009

Écritures automatiques en rafales

Lassée d'entendre ce que mes sens ne conçoivent qu'à tribord. Écorchée de la joie déceptive, quadrupède inconcevable inconsolable. Triangle haineux, perceptions rancunières m'accablant d'ennui. Les attaques sont au feu rouge, on agite ses organes aux plus hauts sommets de l'hypocrisie. Il n'était pas une fois, il en était mille. Il en était tant, il en était trop. Je ne veux rien entendre qui soit dit, je ne veux rien dire qui soit entendu. Solitude raciale touchée par chaque sortie de secours. Je m'époumonne à chuchoter les discours qui hantent mes souvenirs, vulgarité infantile. Il n'est pas de loi que je ne connaisse, il n'est pas de connaissance que je respecte. Motivation partie à la fête forraine, narcissime au comble du suicide. Fin.

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Je me grandis à l'infini, et je suis seule au monde. Je me grandis à l'infini, et je suis si seule au monde que je suis le monde. Je me grandis à l'infini, mais comme je suis le monde, je ne suis jamais plus grande. Je me grandis à l'infini, mais comme je ne suis jamais plus grande, l'infini n'existe pas. Je me grandis à l'infini, et n'existe que mon esprit qui grandit.

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Premier mot choisi par Cindy

Bière me plongeant dans la perversion éthylique qui caractérise ma non-existence. Mort subite, remplaçable. Sentiments artificiels de mauvaise qualité, satisfaction garantie ou argent remis. Remis des passions, remis des désirs, remis de la magie. Un esprit formaté qui attend son baptême. Je gruge les cordes de mes liens invisibles, j'attends le passé avec impatience. Refoulée, la misère explose au moment le plus festif. Ennivrement estival, sérénade de ma logique. L'éternité est à sens unique, les nuages assombrissent mon vertige. Il n'est rien, il est tout. Accent de la sirène hurlant mon tombeau. Croiser la réalité dans la rue, se cacher dans une ruelle, poursuivi. Enfin, y faire face.

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Délabrée par les obstacles à reculons, j'observe avec rigueur la liste des choses en lesquelles il faut croire. Chaque inconvénient est imprimé recto-verso, et je nage dans une mer de soupçons. À la une de mon quotidien, mes manchettes ont fugué avec leurs boutons. Exécrabilité d'une lueur, un faux-jour qui éclaire mes mensonges. Donnant les doigts à la vie, les orteils au bonheur. Je m'étire sur des kilomètres cube, en regard des proportions cognitives. Jamais sans deux, deux existera-t-il toujours dans trois? Le un est seul, perdu dans ses pensées, rêvant à sa une. Une peur verte, vermicelle dévorant ma jambe à quatre pattes. Les nombres m'envahissent, c'est la révolution mathématique, 13 n'a pas eu de chance. Et je pleure, et je ris, et je crois, et je doute, et je suis, et je.

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Il ne faut pas nier le déni, le serpent avale sa queue. Il est dans les jambes de la foi, la fois, le foie, fois toi. Si censure s'en suit, satiété. Il est de ces jours où la prétention déborde, où la pluie érode ma conscience. Phénomène naturel, nature artificielle. Gens du pays, c'est votre tour de ramasser les éclats de ma rage. Hématomes translucides sur mon esprit lucide. Carambole démunie, munitions, ondine, dîner de cons, concentration, trois petits chats abattus. L'oubli m'inonde et éclabousse, son odeur tue les âmes sensibles. Je ne suis que ce que je souhaite, je souhaite un joyeux Noël, impasse facile. Solidifie mon système vital, bricole une extension, mets du ruban adhésif. L'effort que peut se permettre le néant n'existe pas, suivant l'éthique d'une génération. Gens du pays, ce ne sera jamais votre tour.

Clara, écriture automatique, 23 mai 09

Écritures automatiques en rafales, vers 6h du matin après un feu de joie. Quand tout le monde s'écroule et qu'on a pas sommeil...

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