De ses yeux qui me tuent, une larme s'enfuit
Ne s'immobilisant que couchée à ses pieds
Son corps nu et tremblant reprend vie accablée
Une fois le coeur sec, toute raison enfuie
De ses yeux qui me tuent, une haine jaillit
Grandissant peu à peu dans son éternité
La proie devient chasseur à l'instinct aiguisé
Ma conscience me traque et égorge l'oubli
De ses yeux qui me tuent, elle poursuit les miens
Qui fuient vers le salut, cherchent un lendemain
Sens calmés, repentis, savent leur triste sort
Elle arrive à ses fins de ses yeux qui me tuent
Je n'ai qu'un court instant pour attendre la mort
Mon corps est immobile et justice rendue
Clara, novembre 08
Mais ce que c'est compliqué, d'écrire un sonnet!!! Foutu piétage, foutue hémistiche, foutues rimes ABBA ABBA CCD EDE. Rhalala...
samedi 29 novembre 2008
mercredi 26 novembre 2008
mardi 18 novembre 2008
Arlington
Je suis un. Je me fous qu'un tout vaille plus que la somme de ses parties. Je ne suis pas un tout. Je suis un. Autant dire que je n'existe pas. Debout, si je disparais et que la rangée se déforme, on se déplacera d'un pas et on comblera le vide. Allongé, si je disparais et que la rangée se déforme, une place sera libérée pour quelqu'un qui est un. Je traverse une frontière qui chagrine ses ignorants et déçoit ses néophytes. Je renouvelle ma stagnation, je proclame mon anonymat. Nul ne connaît la première personne. C'est une question de tout.
Clara, 18 novembre 08
Clara, 18 novembre 08
dimanche 9 novembre 2008
Démasqués
Alors! J'ai décidé de connaître l'identité de mes 2 lecteurs. Que quiconque lit ce post, peu importe quand, commente le mot TOFU!!! Avec 3 points d'exclamation. Obligé.
Ah mais oui mais là c'est pas juste, là! On peut pas faire ça, commenter TOFU!!! sans mentionner clairement qui on est! Ah mais là, non là, mais ça marche pas là!
Ah mais oui mais là c'est pas juste, là! On peut pas faire ça, commenter TOFU!!! sans mentionner clairement qui on est! Ah mais là, non là, mais ça marche pas là!
Paradis
Je ne sais plus si la sueur qui coule sur moi est la mienne ou celle de mes voisins. Chaque partie de mon corps sauf mon cerveau me crie douloureusement de tout arrêter. Je hurle. Je me dépasse. Je suis une championne olympique. Je me propulse tout en sachant que je vais finir par m’écrouler. La sensation de mes tympans qui vont exploser ne me procure que de la joie. Je lève les yeux. La salut est là. Tout se joue. Je ne fais qu’attendre. On m’ouvre les portes du paradis en échange de mon numéro de carte de crédit didididididididi. La vie est belle. Amen.
Clara, show de Gatineau, 9 novembre 08
Clara, show de Gatineau, 9 novembre 08
Carnage
Elle en avait vu d'autres. Des petits, des grands, des laiderons comme des Adonis. Des gens étonnants, d'autres aussi prévisibles qu'une horloge. Elle était belle, du moins selon les critères de l'époque. Son corps inventait le désir, elle avait des formes que tout homme aurait voulu garder à ses côtés pour la vie. Et elle savait se mettre en valeur! C'était même sa plus grande qualité, et Dieu sait qu'elle en avait toute une liste. On lui estimait une trentaine d'années, mais tous s'entendaient pour dire qu'elle avait toujours été là, à sa place, sur son coin de trottoir.
Elle se prostituait depuis l'éternité, au point où elle faisait désormais partie du quotidien des marcheurs. Son métier ne l'empêchait pas de fréquenter des gens, mais seuls les hommes et même les femmes vraiment déterminés à gagner ses faveurs et son estime avaient ce privilège. La jeune femme ne se laissait pas facilement impressionner. Son regard inspirait la peur et rares étaient ceux qui la défiaient en toute connaissance de cause. Nul n'avait réussi à soutirer son nom véritable, mais on la connaissait sous le nom de Carnage. C'était le seul mot qui vous venait à l'esprit en pénétrant dans une pièce où elle venait de recevoir un très bon client.
Carnage était l'amie de la quasi-totalité des criminels de la ville, elle en avait même fait évader plusieurs de prison. Et malgré la panique qu'elle semait parmi les passants qui n'étaient pas encore accoutumés à sa présence dans la rue, la célèbre putain était de nature très sociable et savait se montrer douce, sans discrimination aucune, avec quiconque l'abordait gentiment. Elle était d'ailleurs fatiguée d'être la cible de tous les journalistes, qui ne mentionnaient habituellement que ses bêtises.
Carnage tombait parfois amoureuse. Souvent d'hommes à l'allure respectable et d'air tout à fait normal. C'était ces personnes discrètes qui fréquentaient le plus souvent les femmes comme elle. Le plan de séduction de la prostituée était alors très simple. Elle tentait de croiser l'être aimé le plus souvent qu'elle le pouvait, lui faisait des yeux doux, portait ses plus beaux atours, jouait la femme heureuse. Si l'homme n'était pas intéressé, il était souvent tenace et réussissait à s'échapper discrètement, sans même s'occuper d'elle. Pour arriver à ses fins, Carnage devait le piéger contre un mur ou l'attirer dans une ruelle. Elle réussissait toujours. Tôt ou tard.
Pourtant, un jour, ce fut un jeune homme qui tomba amoureux d'elle. François avait 22 ans et il était orphelin depuis ses 13 ans. La perte de ses parents avait été un énorme choc pour lui. Il avait voyagé d'une famille d'accueil à l'autre, jamais vraiment aimé parce qu'on ne le voyait que comme le délinquant qu'il était devenu. Une seule personne semblait avoir compris son chagrin. Comme tout le monde, François avait toujours su qui était Carnage. Mais à la mort de ses parents, alors que tout le monde lui tournait le dos, elle lui avait souri. Dès lors, l'adolescent avait été amoureux fou de la prostituée. Il la vénérait comme une déesse, passait des heures à la regarder et crevait de jalousie chaque fois qu'un homme l'accompagnait à sa chambre. À ses 15 ans, il avait même tenté d'être son client. Mais Carnage n'avait rien voulu savoir de lui et l'avait repoussé sans s'occuper de ses protestations. Malheureusement pour lui, un de ses rares amis, Tomas, l'avait vu faire ses avances et l'avait ramené de force à sa famille d'accueil à qui il avait tout raconté. C'était compréhensible. Quiconque voyait un proche monter l'escalier de l'hôtel de Carnage ne s'en remettait jamais tout à fait. François s'était fait sermonner. Dans le voisinage, on avait fait grand cas de cette histoire. L'adolescent n'avait eu d'autre choix que de jouer celui qui comprenait son erreur et qui ne recommencerait pas. Mais François passait son temps à essayer de comprendre pourquoi la femme de ses rêves l'avait rejeté et il ne pensait qu'à elle.
Sept années s'étaient écoulées lorsqu'il décida d'essayer à nouveau. Il se prépara pendant des heures, jusqu'à ce qu'il n'ait plus aucun reproche à faire à l'homme qui le saluait dans le miroir. Il ne pouvait s'empêcher de sourire, tout heureux à l'idée de ce qu'il s'apprêtait à faire. Toutefois, il devait en parler à quelqu'un, il fallait que Tomas le sache. Son vieil ami reçut donc un appel en début de soirée.
-Je retourne voir Carnage ce soir.
Tomas eut beau lui crier après, le traiter de tous les noms, tenter de l'en dissuader comme il pouvait, rien n'y fit. François lui raccrocha au nez, plus certain que jamais de sa décision. Lorsqu'il arriva au coin de Carnage, celle-ci l'observa de la tête aux pieds. Il était prêt, cette fois. Elle lui fit signe de la suivre. François monta les marches de l'escalier et regarda avec plaisir la porte se fermer derrière lui. Quelques minutes plus tard, Carnage et lui se faisaient face dans la chambre. Il la regardait plus tendrement que jamais. Il lui parla de toutes sortes de choses. Surtout de ses parents. Il lui demanda pourquoi ils étaient morts. La prostituée ne dit rien, mais se déshabilla, les yeux au sol. François l'imita. Ils firent l'amour toute la nuit.
Deux jours plus tard, on annonça son suicide. Sur son coin de trottoir, la mort pleurait.
Clara, réécriture, 9 novembre 08
Elle se prostituait depuis l'éternité, au point où elle faisait désormais partie du quotidien des marcheurs. Son métier ne l'empêchait pas de fréquenter des gens, mais seuls les hommes et même les femmes vraiment déterminés à gagner ses faveurs et son estime avaient ce privilège. La jeune femme ne se laissait pas facilement impressionner. Son regard inspirait la peur et rares étaient ceux qui la défiaient en toute connaissance de cause. Nul n'avait réussi à soutirer son nom véritable, mais on la connaissait sous le nom de Carnage. C'était le seul mot qui vous venait à l'esprit en pénétrant dans une pièce où elle venait de recevoir un très bon client.
Carnage était l'amie de la quasi-totalité des criminels de la ville, elle en avait même fait évader plusieurs de prison. Et malgré la panique qu'elle semait parmi les passants qui n'étaient pas encore accoutumés à sa présence dans la rue, la célèbre putain était de nature très sociable et savait se montrer douce, sans discrimination aucune, avec quiconque l'abordait gentiment. Elle était d'ailleurs fatiguée d'être la cible de tous les journalistes, qui ne mentionnaient habituellement que ses bêtises.
Carnage tombait parfois amoureuse. Souvent d'hommes à l'allure respectable et d'air tout à fait normal. C'était ces personnes discrètes qui fréquentaient le plus souvent les femmes comme elle. Le plan de séduction de la prostituée était alors très simple. Elle tentait de croiser l'être aimé le plus souvent qu'elle le pouvait, lui faisait des yeux doux, portait ses plus beaux atours, jouait la femme heureuse. Si l'homme n'était pas intéressé, il était souvent tenace et réussissait à s'échapper discrètement, sans même s'occuper d'elle. Pour arriver à ses fins, Carnage devait le piéger contre un mur ou l'attirer dans une ruelle. Elle réussissait toujours. Tôt ou tard.
Pourtant, un jour, ce fut un jeune homme qui tomba amoureux d'elle. François avait 22 ans et il était orphelin depuis ses 13 ans. La perte de ses parents avait été un énorme choc pour lui. Il avait voyagé d'une famille d'accueil à l'autre, jamais vraiment aimé parce qu'on ne le voyait que comme le délinquant qu'il était devenu. Une seule personne semblait avoir compris son chagrin. Comme tout le monde, François avait toujours su qui était Carnage. Mais à la mort de ses parents, alors que tout le monde lui tournait le dos, elle lui avait souri. Dès lors, l'adolescent avait été amoureux fou de la prostituée. Il la vénérait comme une déesse, passait des heures à la regarder et crevait de jalousie chaque fois qu'un homme l'accompagnait à sa chambre. À ses 15 ans, il avait même tenté d'être son client. Mais Carnage n'avait rien voulu savoir de lui et l'avait repoussé sans s'occuper de ses protestations. Malheureusement pour lui, un de ses rares amis, Tomas, l'avait vu faire ses avances et l'avait ramené de force à sa famille d'accueil à qui il avait tout raconté. C'était compréhensible. Quiconque voyait un proche monter l'escalier de l'hôtel de Carnage ne s'en remettait jamais tout à fait. François s'était fait sermonner. Dans le voisinage, on avait fait grand cas de cette histoire. L'adolescent n'avait eu d'autre choix que de jouer celui qui comprenait son erreur et qui ne recommencerait pas. Mais François passait son temps à essayer de comprendre pourquoi la femme de ses rêves l'avait rejeté et il ne pensait qu'à elle.
Sept années s'étaient écoulées lorsqu'il décida d'essayer à nouveau. Il se prépara pendant des heures, jusqu'à ce qu'il n'ait plus aucun reproche à faire à l'homme qui le saluait dans le miroir. Il ne pouvait s'empêcher de sourire, tout heureux à l'idée de ce qu'il s'apprêtait à faire. Toutefois, il devait en parler à quelqu'un, il fallait que Tomas le sache. Son vieil ami reçut donc un appel en début de soirée.
-Je retourne voir Carnage ce soir.
Tomas eut beau lui crier après, le traiter de tous les noms, tenter de l'en dissuader comme il pouvait, rien n'y fit. François lui raccrocha au nez, plus certain que jamais de sa décision. Lorsqu'il arriva au coin de Carnage, celle-ci l'observa de la tête aux pieds. Il était prêt, cette fois. Elle lui fit signe de la suivre. François monta les marches de l'escalier et regarda avec plaisir la porte se fermer derrière lui. Quelques minutes plus tard, Carnage et lui se faisaient face dans la chambre. Il la regardait plus tendrement que jamais. Il lui parla de toutes sortes de choses. Surtout de ses parents. Il lui demanda pourquoi ils étaient morts. La prostituée ne dit rien, mais se déshabilla, les yeux au sol. François l'imita. Ils firent l'amour toute la nuit.
Deux jours plus tard, on annonça son suicide. Sur son coin de trottoir, la mort pleurait.
Clara, réécriture, 9 novembre 08
Catherine M.
J'ai décidé de suivre les traces de Catherine Millet. J'écris La vie sexuelle de Claire White. Mais moi je ne publierai jamais ça. Haha!
Lui et Il
Il combattait la fatigue à coups de petite cuillère. Lui dévorait des kilos en trop à la seconde. Il n’avait eu d’autre choix que de se retrouver sur le lieu de sa mort de jeunesse. Lui passait par là pour récolter le sang à même son embryon. Lui vit Il et ne put s’empêcher de désirer ardemment accomplir cette transaction. Il tenta de se défendre mais sa faiblesse prenait des forces. Lui eut ce qu’il voulait. Lui était cruel. Il tomba amoureux de son bourreau. Le rouleau de papier à transactions était vide. Tant pis.
Clara, 9 novembre 08
Clara, 9 novembre 08
mardi 4 novembre 2008
Petite exception
Je sais, je sais, normalement je poste seulement ce que j'écris. Mais j'ai pas trop le temps ces temps-ci et puis je peux pas m'en empêcher. OBAMA EST ÉLU! HELL YEAH, COW BOY!
samedi 1 novembre 2008
La vie en blues
Je ne sais plus où j'en suis. Des sons assourdissants qui s'enchaînent sans suite logique. Des dizaines de mains qui se promènent sur la peau que je feins de cacher. Selon la loi, je ne devrais pas à cet âge avoir joui plus de 1825 fois. Je me fous de ce qu'on me dit, je me fous de ce que je me dis moi-même. Je me fous de tout, donc de rien. Trop de gens qui traversent quand la lumière est rouge. Trop de temps qui me fait sentir que j'écoute mal la gouverne au goulot de mes amours. Trop d'artifices qui hallucinent la vie. D'autres dizaines de mains me relèvent pour remplacer les précédentes. Le cycle est infini. Tu as manqué ta chance. Attends au tour suivant. Passe GO comme il te plait mais tu ne pourras réclamer que des coups au bonheur.
Fais de ma chair du savon, de mes cheveux du tissu, de ma peau du papier. Recule sur cette ligne sans tituber et retrouve l'objet que j'étais. Fais de moi une parure, rends-moi célèbre pour ce que je ne suis pas. Frappe-moi, fais-moi voir la vie en bleus. Frappe-moi, fais-moi voir la vie en blues. Et adore chaque parcelle de mon être comme s'il ne t'appartenait pas. Je suis athée d'espoir. N'attends pas que je ne réagisse pas. Fais. Sois.
Clara, écriture automatique, 1er novembre 08
Fais de ma chair du savon, de mes cheveux du tissu, de ma peau du papier. Recule sur cette ligne sans tituber et retrouve l'objet que j'étais. Fais de moi une parure, rends-moi célèbre pour ce que je ne suis pas. Frappe-moi, fais-moi voir la vie en bleus. Frappe-moi, fais-moi voir la vie en blues. Et adore chaque parcelle de mon être comme s'il ne t'appartenait pas. Je suis athée d'espoir. N'attends pas que je ne réagisse pas. Fais. Sois.
Clara, écriture automatique, 1er novembre 08
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