Parle-moi. Ne dis jamais ce que tu penses, ne prononce pas ce qui tente de s'enfuir de tes lèvres. Tout le monde s'en fout. Je t'en prie, laisse-toi écraser. Je t'en prie, laisse les autres hurler qu'ils t'aiment, hurler leur rage, hurler ce qu'on chuchote et qu'on cache. On ne le dira jamais assez, ils le diront toujours trop. Aime tes bourreaux comme tu détestes ta vie. L'équilibre, la perfection. Perfection. Haine parfaitement sphérique. Je t'en prie, laisse-toi écraser. Je t'en prie, souffre jusqu'à ce que tout désir humain soit assouvi. Ne deviens rien, ne deviens pas ce que tu as toujours voulu être, ni ce qu'on attendait de toi. Ne deviens rien, reste. Reste. Reste comme un animal auquel on a appris à renier sa nature. Tu es cet animal. Pourquoi te débattre? Pourquoi nous en vouloir? Au fond, tu ne sais plus pourquoi tu ne renonces pas, pourquoi tu te bats. La liberté a honte de ce que tu fais pour elle. La vie est complexée et a un sérieux manque d'estime d'elle-même. L'amour t'a toujours trouvé insipide. Laisse-toi écraser. Il ne vaut plus d'être libre. Il ne vaut plus de vivre. Il ne vaut plus d'aimer. Laisse-toi écraser. C'est tout ce qui vaut.
Clara, écriture automatique, juin 08
jeudi 16 octobre 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire