Parce que la vie coule sur mon bras, parce que tout tourne sauf ma tête, parce que ta rancune éclabousse mes murs cognitifs, je ne crois plus. Dans les bras d'un grandiose été, j'ai appris ce que je n'étais pas. J'ai appris que j'avais tout à apprendre. À bas les choses que je n'aime pas. J'aime le couteau qui tranche ta langue au paroxysme. J'aime chaque frisson qui court le marathon sur moi. J'aime la chaleur qui coule partout. Perchée sur la pervenche éclose dans ma main qui tue, j'ai tout vu ce qui n'est. Adore les choses que j'aime. Adore-moi. Je suis tout. Je suis celui qui suis. Je suis l'éternel. En vérité, en vérité je vous le dis, je suis Dieu. Qu'on ne vienne pas m'accuser de plagiat ici, j'étais Dieu bien avant Nothomb et sa métaphysique des tubes. Tu sais. À jamais. Jamais. J'ai les sens qui me perdent, un Dieu sensé qui s'inquiète de son temps. Un Dieu à déraison intemporelle qui s'inquiète de sa vie. Cherche. Je ne me mettrai pas à genoux. Continue à chercher. Non pas, répondit-elle. Écoute le silence qui crie dans mes oreilles. Chante sur les jambes qui balancent dans l'infini. D'un regard, chasse l'abstrait. D'un geste, retrouve les questions, les questions qui cognent durement, qui éclatent sur le sol avec fracas. Ta voix coule comme la vie, la chaleur. Écrase ta vie. Écrase l'espoir qui te fait vivre. Écrase ce en quoi tu crois. Écrase chaque chose qui te rattache à quoi que ce soit. Arrête de respirer, seulement le temps de jouir. Arrête d'exister pour une raison qui n'existe pas. Sacrifice. Je hais ce mot. L'ombre d'un visage hypocrite qui me revient alors que je le rejette. L'ombre d'un visage qui domine sur toutes les couleurs. Je suis tout, te dis-je, je suis l'ordre et la réponse. À quoi bon? Non pas, répondit-elle. Cherche, je ne me mettrai pas à genoux. Cherche, cherche encore. Non pas, répondrai-je. Va te faire foutre.
Clara, écriture automatique, décembre 08
samedi 24 janvier 2009
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