On a coupé tout autour. Il ne reste qu'eux. Seulement qu'eux. Seulement ces arbres qui semblent vouloir courir pour rejoindre leur forêt natale. Ils sont ensemble, mais ils sont seuls. Seulement seuls. Aussi seuls que bavards. Comment ne pas s'ennuyer si loin de chez soi? Comment ne pas s'ennuyer sinon tant dire, ou tant le vouloir? Qu'on recouvre les oreilles fatiguées ou chastes, il y a tout près des arbres qu'on a abandonnés à leur triste sort et qu'on se doit d'écouter. Seulement écouter. Dans le silence pur des bois, les conifères se meurent. Craignez Noël et parlez, vous qui avez tant à dire, parlez à ce monde qui a tant à entendre.
Clara, inspiré par les yeux de Marc-Olivier Beausoleil, 08
lundi 13 avril 2009
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