lundi 13 avril 2009

Boussole

Malheur intérieur à ce que mes joues mentent à pleines bouches. Lovée contre un infini qui tente de se grandir, je hurle la noyade qui brime mes poumons et assomme mon identité. Les années en file indienne me bousculent au passage, et je rage. Des pupilles trop grandes traquent mes envies, et je crie. Un nuage de quiétude sombre envahit les trous de mon crâne fracassé contre la rationalité. Le verglas est réciproque, quoi que je fuis. Arrête toutes les dentelles d'une vie à cent fins, mutile les regards que tu ne peux contrôler. Le nord est partout, la flèche de ma boussole va en tous sens. J'agis en vertu. Sur la machine polyvalente canonisée, j'attends un signal qui viendra de ma tête. J'attends la fin d'un état intemporel. L'art de se tuer parce qu'on aime contrôler la mort. Un interrupteur qui bouge seul, personne pour le voir, le vide. Subir la raison si je veux donner tout ce que j'ai à gagner. Le vide.

Clara, écriture automatique, Joliette-Montréal, 28 mars 09

Aucun commentaire: